Dans son observatoire «La France face à la prise en charge de la maladie d’Alzheimer», Cap Retraite constate de vraies carences dans le dépistage de la maladie mais aussi dans l’accueil des malades.
Organisme qui conseille les familles à la recherche d’un d’hébergement pour leur proche âgé en perte d’autonomie, Cap Retraite relève dans son dernier observatoire plusieurs carences dans la prise en charge des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer. Effectué à l’échelle départementale, cet observatoire constate d’abord un dépistage insuffisant de la maladie. La population de patients atteints serait largement sous-estimée : un malade sur deux ne serait pas diagnostiqué, soit 500 000 personnes. La maladie toucherait au total plus d’un million de personnes âgées. Et l’Inserm estime que ce nombre risque de doubler d’ici 2040 pour atteindre les 2 millions.
Des départements s’en sortent mieux que d’autres. Ainsi les zones urbaines de Paris, des Bouches-du-Rhône et du Nord font figure de bons élèves avec un dépistage efficace et une bonne prise en charge (30% diagnostiqués), contrairement à des départements plus ruraux comme les Deux-Sèvres, la Creuse ou le Gers, en bas du classement (15% diagnostiqués) par manque de structures suffisantes.
Cap Retraite note aussi que « 80% des malades estimés résidant à domicile n’ont pas encore été suivis par l’un des trois dispositifs existants » à savoir les Équipes Spécialisée Alzheimer à domicile (ESAD), les accueils de jour, et les séjours temporaires en maison de retraite. Selon l’organisme, il faudrait créer 20 fois plus de places en Équipes Spécialisées Alzheimer, multiplier par 10 le nombre de places en accueil de jour et augmenter de plus de 300% l’offre d’hébergement temporaire en EHPAD pour prendre en charge l’ensemble des malades estimés.