Des scientifiques ont mis au point un modèle d’intelligence artificielle (IA) capable de détecter de manière précoce la maladie d’Alzheimer ouvrant la voie à des traitements plus efficaces.
Certaines formes de cancer sont mieux détectées chez les patients grâce à l’IA. Les ingénieurs et chercheurs en pointe en ce domaine s’attaque désormais à la maladie d’Alzheimer. Publiée dans la revue américaine « Radiology », une étude tend à montrer que l’apparition de la maladie d’Alzheimer correspond à des changements métaboliques subtils comme l’absorption du glucose dans certaines zones du cerveau. Ces modifications sont cependant difficiles à détecter car faibles et diffuses.
D’où l’idée du recours à la puissance de calcul de l’intelligence artificielle via un algorithme de « Deep learning » (apprentissage par l’analyse détaillée de milliers de données), alimentée par les dossiers médicaux et imageries de plus d’un millier de patients. Les scientifiques ont utilisé 90% de ces images pour l’apprentissage de l’intelligence artificielle et utilisé les 10% restant pour évaluer les résultats de celle-ci. L’IA a analysé des imageries datées de 6 ans avant la déclaration de la maladie des patients du panel. Des tests à plus grande échelle pourraient permettre de développer un peu plus la fiabilité de ce modèle.
Les premiers résultats sont très encourageants : sur 40 patients testés par l’IA, le taux de bon diagnostic est de 100 %! Reste à tester le modèle à grande échelle. Cette approche via l’intelligence artificielle pourrait aider trouver des médicaments plus efficaces au stade précoce de la maladie et aussi permettre d’automatiser le dépistage des patients à risques, sans intervention humaine.