Pour tous ceux qui aident un proche dépendant, les choses semblent enfin bouger. Des initiatives font jour et un grand plan leur sera dédié cet automne. Une vraie avancée pour les aidants des malades d’Alzheimer même si les modalités restent à définir.
En France, un Français sur six est un aidant familial, prenant en charge un parent souffrant. Planning ultra chargé, sentiment de ne pas y arriver, difficultés financières, épuisement physique, pas ou peu de vacances… les conséquences peuvent être lourdes sur la santé des plus impliqués. Et le manque de reconnaissance de la part des autorités de santé dure depuis des années.
Mais la situation évolue enfin, leur rôle prépondérant est désormais reconnu. Des initiatives comme des lieux d’accompagnement des aidants voient le jour (cf. article du Parisien ci-dessous).
Le « congé du proche aidant » au cœur du dispositif
Le 22 mai 2019, le Président de la République a promulgué la loi n° 2019-485 visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants. Cette loi s’appuie sur un grand plan, porté par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées. Il devrait être dévoilé cet automne.
L’objectif est d’améliorer le quotidien des aidants, qui frôlent le « burn-out » à force de jongler avec leur travail, leur vie et celle du proche dépendant.
Parmi les mesures attendues, le « congé de proche aidant » qui permet d’interrompre son parcours professionnel trois mois pour s’occuper d’une personne handicapée ou âgée, va être indemnisé d’ici 2020. Les associations attendent de connaître le montant qui sera fixé – on parle d’une quarantine d’euros par jour – et à qui il sera accordé. Elles souhaitent que l’accès à ce congé soit élargi aux proches de personnes malades et simplifié et que des droits à la retraite soient accordés aux aidants qui ont dû s’arrêter de travailler. Car les aidants participent à la solidarité nationale.
Sources : Le Parisien, Senat.fr,