Selon une étude récente relayée par la revue Prescrire, les anxiolytiques et somnifères, très consommés en France, pourraient accroître le risque de la maladie d’Alzheimer. Le lien causal n’est pas prouvé, mais plausible.
Selon une étude relayée par la revue Prescrire (septembre 2016), une forte consommation de médicaments de la classe des benzodiazépines (Valium, Xanax, Lexomil…) chez les personnes âgées exposerait au risque de souffrir de troubles cognitifs et de démences, apparentés à la maladie d’Alzheimer. L’étude porte sur 1796 patients âgés de plus de 66 ans et met en évidence que les patients atteints de la maladie d’Alzheimer sont ceux qui ont pris le plus de ces traitements au cours des 5 à 10 ans années précédant les premiers symptômes. Les résultats de cette observation convergent avec cinq autres études épidémiologiques. Et parmi les effets secondaires indésirables des benzodiazépines, sont observés des troubles de la mémoire à court terme.
Cela dit, d’autres études soulignent le manque de lien causal réel et la nécessité d’essais à plus grande échelle. Prescrire conseille néanmoins de rester vigilant y compris pour les autres molécules du type Zolpidem (Stilnox) et Zopiclone (Imovane) qui pourraient exposer à des démences. En attendant, pour lutter contre l’anxiété, mieux vaut préférer la méditation, le sport ou le yoga. Cela va dans le sens de ce que préconise le groupe Almage depuis 30 ans, privilégier l’approche non médicamenteuse de la maladie.