Nouvelles séances de l’atelier “Tableaux interactifs” qui accompagne les résidents dans l’analyse des chefs d’oeuvre de la peinture.
Après la séance du 18 février, l’atelier s’est intéressé cette semaine à deux autres tableaux célèbres :
Trois études pour un autoportrait I (1979, détail), Francis Bacon
Voici ce que le groupe de résidents a vu : « Un grand front, de grandes épines comme dans les coquilles Saint Jacques, le blanc qui ressort, c’est sa tête horrible, il a un gros pif rouge, tordu et brillant, un de ses yeux est bleu. Il m’évoque quelqu’un d’anormal. Il est sûr de lui. La peur, il n’est pas sûr de lui. N’est il pas poupard, gros et joufflu? Il doit être malheureux parce qu’il est moche. Dans la peinture rien n’est moche. Il y a des ailes, une tristesse, cette partie là disparaît. Cette mèche cache peut-être quelque chose. Des sourcils fins, il est coquet. Il a un oeil un peu plus long, un coin sonné, un cirque au coin du nez, il a les arômes accentués, on ne peut pas bien voir ses apophyses (éminence à la surface d’un os). Il est troué dans son nez, ses yeux. Il me fait peur, je n’aime pas ça. »
Titre proposé : « Faudra que je consulte, tête burinée ».
« Montagne Sainte-Victoire » Paul Cézanne
Voici ce que les résidents ont vu : « Ce paysage est très lumineux/ Il y a une seule montagne, tout le reste est comme reconstitué par couleur/ Ce paysage a beaucoup de rochers rouges/ C’est un paysage ensoleillé/ Une garrigue/ L’orange domine, il mange la verdure/ Il semble y avoir des sapins de montagnes/ c’est peut-être la montagne Sainte-Victoire/ Une ambiance estivale/ La façon de travailler le paysage est simple. L’orange domine, rouge, vert assez léger, le noir c’est l’ombre, le bleu dans le ciel est bleu ciel. Il y a de la vapeur d’eau dans le ciel. Il cache autre chose, ce paysage. C’est un style embrouillé. Tout se prolonge en verdure. »
Titres proposés : « Incitation à la promenade, la paix retrouvée, l’abondance du soleil »