Grâce aux découvertes des chercheurs du laboratoire des maladies neurodégénératives à Fontenay-aux-Roses on connaît mieux désormais le mécanisme qui contribue à la progression de la maladie d’Alzheimer.
A partir de recherches sur la base de cultures de neurones de souris, publiées récemment dans « The Embo journal« , les chercheurs du labo des maladies neurodégénératives « Mécanisme, thérapies, imagerie » (CNRS/CEA/Université Paris-Sud, MIRCen) de Fontenay-aux-Roses, sous l’égide du Professeur Ronald Melki, et en partenariat avec Normale Sup et l’Inserm, ont pu préciser le mécanisme qui contribue à la progression de la maladie d’Alzheimer.
On connaissait déjà le rôle néfaste de la protéine TAU dans la dégénérescence progressive des neurones des malades. Ces nouveaux travaux mettent en évidence comment cette protéine pénètre à l’intérieur d’une cellule neuronale pour en altérer son fonctionnement, avant de la délaisser pour en « contaminer » une autre.
Après avoir mis en contact une protéine TAU pure avec des neurones cultivés dans une boîte de pétri, ils ont observé qu’elle se fixe à la pompe sodium/potassium, une autre protéine essentielle, présente dans la membrane des neurones. Une fois fixée, la protéine TAU désorganise la pompe sodium/potassium ainsi que des récepteurs du glutamate, responsables de la communication entre les neurones. Ces découvertes participent à une meilleure compréhension de la maladie et aideront à concevoir des thérapies capables de protéger notre cerveau.
Source : www.franceculture.fr