Le gouvernement va créer en 2020 un congé indemnisé pour les aidants qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, dans le cadre du budget de la Sécurité sociale.
Ce qui avait été annoncé cet été (voir article) a été confirmé il y a quelques jours par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buyzn : plusieurs mesures de soutien à la perte d’autonomie sont prévues dans le cadre de la loi sur la dépendance prévue pour la fin de l’année, et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020, en particulier :
- Une allocation de 500 M€ supplémentaires servant de crédit d’amorce pour la future réforme structurelle de la prise en charge du grand âge et de l’autonomie
- La création d’un congé « indemnisé » pour les proches aidants : 43,52 € par jour pour une personne en couple et de 52 € pour une personne isolée.
Un congé existe bien pour les salariés qui doivent aider un parent ou un proche en perte d’autonomie, en raison de la maladie d’Alzheimer ou d’un trouble apparenté par exemple, mais il n’est pas rémunéré. Ce congé est peu utile pour tous ceux qui ne peuvent se permettre d’interrompre leur activité professionnelle sans compensation financière, et cette situation conduit nombre d’aidants à une précarité financière.
Ce congé rémunéré est ouvert aux salariés qui justifient d’une durée d’au moins un an dans leur entreprise. Outre le conjoint, concubin pacsé, parent ou descendant, est considérée comme « proche aidant » toute personne qui réside ou entretient des liens étroits et stables, et qui « vient en aide de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes de la vie quotidienne ». Cette rémunération sera versée par les CAF et les caisses de MSA pour une durée maximale de 3 mois.
En France, on estime que 11 millions de personnes accompagnent un proche en perte d’autonomie.