Selon une nouvelle étude canadienne, une thérapie de micro-doses de lithium, déjà utilisée dans le traitement des troubles bipolaires, pourrait ralentir les signes avancés d’Alzheimer.
On savait l’action du Lithium bénéfique pour certains troubles bipolaires. Pourquoi ne pas l’utiliser sur des maladies neuro-dégénératives comme Alzheimer? Telle est la piste de recherche d’une équipe de l’université McGill (Montréal, Canada) qui vient de publier son étude dans le dernier numéro du Journal of Alzheimer’s Disease.
Ils ont testé d’abord leur hypothèse sur des rats de laboratoire, avec une formulation conventionnelle du lithium utilisé pour traiter les troubles de l’humeur. Malheureusement, de nombreux effets secondaires indésirables sont apparus. Une nouvelle formulation de lithium encapsulée à des doses des centaines de fois inférieures (jusqu’à 400 fois moindre), facilitant en outre le passage vers le cerveau, a donné cette fois des effets bénéfiques sur des souris atteintes de dégénérescence neurologique puis sur des rats transgéniques en modélisant les aspects neuropathologiques de la maladie d’Alzheimer. L’évolution de la maladie semble s’arrêter et certaines capacités cognitives sont retrouvées.
Ce type traitement aura peu de chance de pouvoir inverser les lésions cérébrales irréversibles aux stades cliniques de la maladie d’Alzheimer. En revanche, il est intéressant d’étudier ses effets aux premiers stades de la maladie. L’équipe de chercheurs menée par le Dr Claudio Cuello, co-auteur de l’étude, souhaiterait lancer les premiers essais cliniques de cette formulation au lithium sur des personnes présentant une pathologie préclinique détectable d’Alzheimer. Et entrevoit bien d’autres applications thérapeutiques.
Sources : ladepeche.fr, pourquoidocteur.fr, santemagazine.fr, topsante.com