La résidence La Bruyère a mis en place un atelier pour ses résidents qui sollicitent leurs 5 sens. Une approche qui fait ses preuves : les personnes souffrant d’un Alzheimer se concentrent davantage sur le moment présent et prennent conscience de ce qui les entoure. Charlotte, psychomotricienne du centre, nous en détaille le fonctionnement.
L’atelier sensoriel offre aux résidents un moment de partage et d’expériences qui sollicitent les cinq sens : la vue, l’ouïe, le toucher, l’olfactif et le goût. Les résidents se voient proposer différents supports comme des affiches, des sons ou encore des objets aux propriétés variées à manipuler. Les objectifs thérapeutiques de ces séances sont la stimulation cognitive, le développement des interactions sociales et de la communication, la (re)découverte, le plaisir et plus encore la revalorisation de soi.
Différentes fonctions sont sollicitées durant cet atelier et découlent de ces explorations:
- La mémoire puisqu’il s’agit de reconnaître ce que l’on voit, sent, touche, goûte… Il s’agit de la mémoire autobiographique, puisque certaines stimulations vont raviver des souvenirs personnels (telle la madeleine de Proust), comme de la mémoire à court terme lorsque, sous forme de jeu, le résident doit retrouver l’objet manquant ( jeu de Kim par exemple).
- Les praxies, c’est à dire la capacité à coordonner une action motrice en vue d’un but à atteindre (ex : manipuler un objet pour extraire ses propriétés et être en mesure de l’identifier)
- La motricité fine c’est à dire pouvoir adapter son geste par exemple pour manipuler l’objet sans le faire tomber ou encore en utilisant la bonne force (voir photos ci-dessus).
L’atelier se déroule pendant une heure, une fois par semaine, en petit groupe (3 à 4 personnes) pour un accompagnement plus personnalisé. Le résident manipule, explore, il reprend confiance en lui et en ses actions, en prenant conscience de ses capacités.
La responsable de l’atelier, Charlotte, invite le résident à verbaliser, c’est à dire à mettre des mots sur ce qu’il explore à travers ses sens et sur ce qu’il vit pour mieux se les approprier. Et, si les mots viennent à manquer, elle a recours à d’autres supports, adaptés au résident.