Le célèbre humoriste et satiriste s’est éteint le 28 mai dernier à l’âge de 85 ans, après un combat contre une « longue maladie ». Peu de médias l’ont souligné mais il s’agissait de la maladie d’Alzheimer. Il l’évoquait d’ailleurs dans ses adieux à la scène en 2013 à l’Olympia alors qu’il cherchait ses mots : « Putain, j’ai un trou, c’est pour cela que j’arrête. » À la fin du spectacle, il lançait à son public « Alzheimer, ça a trois avantages : on n’a pas de mauvais souvenirs, on ne voit que des nouvelles têtes et… on n’a pas de mauvais souvenirs ! ». Inconsolable et gai, comme le titre de l’un de ses livres.
Un article de L’Obs a indiqué que Guy Bedos « ne reconnaissait plus les siens, ni lui-même » depuis plusieurs années. Il n’aura pas eu l’occasion de pleurer la disparition de son fidèle compère d’écriture « mélancomique », Jean-Loup Dabadie. Aux journalistes, il ne se cachait pas de ce qu’il voulait et ne voulait pas pour « la dernière partie de l’histoire », disant ne pas craindre la mort mais avoir peur d’être un fardeau pour son entourage. Son avant-dernier livre s’intitulait « Je me souviendrai de tout » (couverture ci-dessus) comme un pied de nez au destin. Guy Bedos a été enterré dans le village de Lumio en Corse.
Sources : L’Obs, La voix du Nord