Une étude américaine récente suspecte les particules fines émises par la pollution et les activités humaines (trafic routier, usines…) d’augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Les causes réelles de la maladie d’Alzheimer restent encore une énigme pour les chercheurs, et toutes les pistes sont étudiées. À l’université de Californie du Sud (Los Angeles), l’équipe de Diana Younan a eu l’idée d’étudier l’influence des particules fines dans l’atmosphère.
Près de 1 000 femmes, âgées de 73 à 87 ans, suivies par imagerie médicale dans le cadre du programme Women’s Health Initiative ont participé à cette étude. À partir de ces données, un algorithme a attribué à chacune des participantes, à partir de ses résultats d’IRM, une estimation du risque de développer la maladie. Les chercheurs ont pris aussi en compte l’environnement atmosphérique de ces femmes (témoignages et données publiques) pour évaluer une concentration moyenne sur trois ans de « particules fines » (diamètre inférieur à 2,5 micromètres) – émises principalement par les gaz d’échappement et les usines – auxquelles elles ont été exposées.
L’étude américaine a établi que plus la concentration de particules fines subies est importante, plus la mémoire immédiate et les processus d’apprentissage des sujets sont touchés avec une augmentation du risque de maladie d’Alzheimer, même si on écarte l’effet d’autres facteurs comme le tabagisme, les niveaux de revenus et d’éducation, ou les antécédents d’AVC.
Les particules fines sont non seulement suspectées de pénétrer dans le cerveau mais leur exposition prolongée favoriserait le déclin cognitif. En franchissant la barrière hématoencéphalique elle provoqueraient une atrophie des neurones. Les résultats de cette étude apportent une nouvelle pièce à l’énigme Alzheimer, et identifient un nouveau facteur de risque.
Source : Pour la science