Et voilà que l’IA (intelligence artificielle) fait reparler d’elle pour tenter de soigner les troubles du cerveau et avancer sur la maladie d’Alzheimer. C’est la médecine du futur.
La médecine du futur travaille à réparer, voire « augmenter » les capacités du cerveau humain et accroître notre longévité, grâce aux biotechnologies (implants ou bioprothèses) et aux recherches actuelles en transhumanisme dont l’un des projets phare, porté par l’Union Européenne, l’Human Brain Project, tente de répliquer le cerveau humain sous la forme d’un superordinateur.
Supercalculateur
Cette intelligence artificielle pourrait-elle par exemple résoudre l’énigme de la maladie d’Alzheimer comme certains chercheurs le pensent. Elle agirait comme un « simulateur » avec des milliers de milliards de « neurones » numériques capables de tester des hypothèses sur le fonctionnement normal ou pathologique du cerveau humain. Et ainsi pouvoir mettre au point des tests de dépistage et des thérapies contre la maladie d’Alzheimer, la dépression ou l’épilepsie. Sachez qu’en Europe, les maladies cérébrales touchent 180 millions d’individus.
Mais le chemin est encore long. Selon les spécialistes, le modèle de cerveau du Human Brain Project devrait ainsi inclure au moins 10 000 milliards de variables, ce qui pose de vraies difficultés pour agréger un tel volume de données. Cela dit, les progrès de la technologie savent déjà apporter des solutions concrètes pour certaines pathologies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson, via des électrodes dans le cerveau pour stimuler certaines zones.
Des initiatives se lancent un peu partout dans le monde pour cartographier les données de santé publique, comme la plateforme Geodes en France. Une partie de ces masses d’informations concernera l’analyse des données (études, recherches, diagnostics…) liées aux troubles du cerveau et aux maladies comme Alzheimer. On peut imaginer qu’elles serviront à alimenter l’intelligence artificielle dans ce domaine.
Mieux détecter Alzheimer dans le sang
Des chercheurs d’IBM ont mis au point un algorithme puissant qui serait capable de détecter Alzheimer dans le sang, avant même que les symptômes n’apparaissent plusieurs années plus tard.
Grâce à un simple test sanguin (d’autres recherches se sont déjà intéressées au sujet), le modèle prédictif d’IBM serait capable d’effectuer une analyse exceptionnelle du taux d’amyloïde-bêta généralement associé à Alzheimer. Rappelons qu’une personne présentant des pertes cognitives légères et une concentration anormale de peptides a plus de risques de développer Alzheimer.
L’algorithme pallie à l’analyse du fluide spinal de la personne, une opération coûteuse et complexe, en détectant la future présence du peptide néfaste dans le sang. Même si ce nouveau test reste encore perfectible, IBM assure que son modèle pourra prévenir Alzheimer dans près de 77 % des cas.
Sources : Lepoint.fr, clubic.com