Des niveaux élevés d’inflammation sont liés à un rétrécissement de certaines zones du cerveau et une altération de la mémoire, suggère une étude américaine.
Une étude menée par le Dr Keenan Walker de l’Université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland), et publiée début novembre dans la revue Neurology affirme que les individus entre 40 et 60 ans présentant des signes d’inflammation chroniques ont un risque accru de rétrécissement du volume cérébral en vieillissant, notamment dans les parties du cerveau touchées par la maladie d’Alzheimer ainsi qu’une moins bonne mémoire des années plus tard.
Cela confirme les analyses de précédentes études qui montraient un lien entre démence et inflammation. La perte de cellules cérébrales commence des décennies avant les premiers symptômes d’Alzheimer.
Pour cette étude menée sur une longue durée, les auteurs ont testé les niveaux de cinq marqueurs sanguins d’inflammation, dont le taux de globules blancs, de 1 633 personnes âgées en moyenne de 53 ans. Vingt-quatre ans plus tard, les participants ont passé un scanner du cerveau et des tests de mémoire (mémorisation de mots). Les personnes ayant des niveaux élevés d’inflammation montraient, entre autres, un rétrécissement de 5 % de l’hippocampe. Ils obtenaient également de moins bons scores aux tests cognitifs.
L’étude laisse penser aussi que l’inflammation à un âge moyen pourrait contribuer précocement à des changements dans le cerveau liés à la maladie d’Alzheimer et aux autres troubles cognitifs. Cette recherche pointe l’inflammation comme un signe avant-coureur précoce d’une dégénérescence du cerveau sans pour autant pouvoir dire si l’inflammation en est la cause possible ou une réponse à d’autres processus pathologiques.
Rappelons qu’une alimentation saine et équilibrée riche en fruits et légumes frais (choux, céleri, brocoli, etc.), notamment ceux réputés anti-oxydants (carottes, poivrons, betteraves, myrtilles, framboises…), contribue à réduire l’inflammation de l’organisme.
Sources : AFP et Sciences et Avenir