Détecter la maladie d’Alzheimer de manière la plus précoce possible est l’un des objectifs prioritaires des chercheurs actuels. Une piste étonnante s’intéresse aux anticorps des lamas.
Diagnostiquer la maladie très en amont permet de traiter les patients le plus tôt possible et de retarder plus efficacement ses effets. Le soucis auquel sont confrontés les chercheurs est que les marqueurs d’Alzheimer se trouvent dans le cerveau et sont donc difficiles à analyser avec l’imagerie médicale classique. Une expérience en cours à laquelle sont associés des chercheurs français permettrait de repérer ces marqueurs plus facilement grâce aux anticorps de lamas, qui ont la particularité d’être assez petits pour « passer au travers de la barrière hémato-encéphalique qui protège habituellement le cerveau des attaques microbiennes mais qui empêche aussi la diffusion des potentielles molécules thérapeutiques jusqu’au cerveau », explique l’Institut Pasteur.
Testés in vitro sur des tissus cérébraux de patients atteints de la maladie d’Alzheimer, puis, in vivo, sur des souris, ces anticorps, modifiés de manière à pouvoir les pister grâce à un marqueur fluorescent, ont réussi à passer la barrière hémato-encéphalique pour se fixer sur les marqueurs recherchés. Les signes de la maladie sont ainsi rendus visibles et observables par imagerie médicale, ce qui permet d’analyser ces indices et de diagnostiquer tôt un Alzheimer, avec la possibilité intéressante de tester des traitements avant l’apparition des symptômes. A suivre.
Sources : Institut Pasteur, 20 Minutes, Technosciences, Les Echos, Passeportsanté, Top Santé.