Le magazine « La Recherche » publie ce mois-ci un dossier retraçant sur les dernières avancées scientifiques sur la maladie d’Alzheimer, avec le témoignage de Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, à la Pitié-Salpêtrière.
Alzheimer est une pathologie complexe, multifactorielle, où se combinent des facteurs génétiques et environnementaux : tel est le constat de la revue La Recherche qui a mené un grand entretien avec le neurologue Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, à la Pitié-Salpêtrière, qui précise les symptômes et les caractéristiques biologiques de la maladie. « C’est la perte d’autonomie de la personne qui définit la démence en médecine, pas la folie ». Pour lui, la solution thérapeutique passera par des essais les plus précoces possible, et même avant les symptômes. Mais comment savoir si une personne développera la maladie ? Comment relever ce défi ?
La complexité de la maladie défie encore la communauté médicale. Les scientifiques se tournent donc aujourd’hui vers les nouvelles technologies, l’Intelligence Artificielle, les algorithmes prédictifs, l’analyse fine d’énormes collectes de données médicales (les « big data »). L’idée est de mieux comprendre, le mécanisme de la progression de la maladie à défaut de savoir la stopper. Les malades ne disposent pas de traitements efficaces pour arrêter ou réduire les troubles cognitifs. I
Pourtant, ces dernières années ont lieu des avancées notables. Les généticiens ont caractérisé une cinquantaine des variants génétiques susceptibles de conduire à la maladie. Et les biologistes arrivent de mieux en mieux à décrypter les mécanismes moléculaires dans les neurones. De nouvelles pistes s’ouvrent.
Source : Larecherche.fr